La nécessité pour un pays et, dans toute la mesure possible, de définir une vision et un programme de son développement est une considération primordiale. Ainsi, en ce qui concerne la RDC, le Président de la République, Joseph Kabila Kabange s’est proposé, au lendemain de son élection en 2006, une démarche ciblée de manière à donner un nouvel élan à la vision de la modernisation de notre pays : Les 5 chantiers de la République…
Pour la première fois, le Congo ose un vaste programme de sa modernisation. Celui-ci intervient seulement à la 46ème année de notre indépendance ! Que de temps perdus ! Après que le pays a été mis sous les rudes épreuves d’un régime colonial déshumanisant, et au lendemain de son indépendance, à de querelles politiciennes, de rebellions et des guerres fratricides, d’agressions extérieures génocidaires, de gabegies financières ponctuées de relâchement de discipline budgétaire, de corruption, de mauvaise gouvernance, et qui ont fort longtemps retardé sa marche vers le progrès, une ère nouvelle a commencé.
Les 5 chantiers de la République ne sont pas seulement un enjeu de reconstruction et de modernisation. Ils sont également la matérialisation d’une nouvelle culture, « la culture du changement », celle qui exhorte toute fille et tout fils de ce pays à œuvrer en faveur de l’édification d’une société congolaise prospère et moderne. Il nous faut donc avant toute chose, bannir l’auto-diabolisation à l’encontre de nous-mêmes et nous sortir de notre esprit le démon du Congo pessimisme, pour croire en notre capacité à changer les choses dans ce pays de nos ancêtres.
Coup de chapeau, dirais-je, à Joseph Kabila pour avoir pris cette initiative qui suscite un vif intérêt de la part de tous ceux qui comme moi aiment le Congo. Ce jeune Président dont parfois les convictions politiques ne sont pas partagées par tous les congolais, peu importe à mon avis,aura eu le mérite d’avoir posé les germes de cette nouvelle culture. L’histoire lui en sera surement reconnaissante.
Déjà, la tournure encourageante que prennent les 5 chantiers de la République conforte positivement cette vision optimiste de la culture du changement dans notre pays. Aujourd’hui, partout en RDC, germent des infrastructures ultra modernes et l’espoir renait. Certes, la route est encore longue qui mènera la RDC à sa modernisation, mais les premiers jalons sont en train d’être posés.
Le débat sur les 5 chantiers de la République ne peut nullement se circonscrire à une évaluation de ce qui est fait ou pas. Il permet de poser des questions sur d’autres innovations qui sont nécessaires pour changer notre pays. C’est en effet le perfectionnement continu des us et mœurs politiques, culturelles, sociales, économiques que nous devons rechercher. La culture du changement ne deviendra cependant réalité que si notre foi en un avenir radieux pour notre pays s’aiguise, sans obstacle et sans délai, sur de principes nouveaux. Bien sûr le rôle des pouvoirs publics dans la définition de ces normes de la culture du changement devra passer au crible de nos réflexions, mais nous ne devons pas perdre de vue que la formulation des propositions et l’ébauche des solutions pour l’ensemble des problèmes que pose la réalisation d’un tel objectif demeurent cependant l’apanage de nous tous. Telle est la vocation de ce blog.Nous souhaitons vivement que ça continue de bouger au Congo. Que les réflexions qui naitront ici contribuent à clarifier le débat pour la modernisation de notre pays et en préciser les termes de référence.
Joseph Potopoto
